Tous les articles par Albore Ulmitese

Enquête publique PLU

Participation citoyenne à l’enquête publique concernant le PLU D’Olmeta Di Capi Corsu  

.Le PLU d’Olmeta Di Capi Corsu a fait l’objet d’une enquête publique avant d’être approuvé définitivement à son issue .Nous avons eu l’occasion de nous exprimer au sujet du long déroulement de ce document sur ce blog. Nous nous devions de le faire officiellement au sein de cette enquête publique .Il se trouve qu’à la lumière des connaissances acquises en matière de réalisation de documents d’urbanisme , au sein d’une association environnementale qui a déféré avec succès le PLUI du SIVOM du Cap Corse et donc celui d’Olmeta ,je porte un regard particulier sur le nouveau PLU de mon village sans pour autant approfondir les remarques techniques que je mets en avant .Ce faisant je considère qu’il est de mon devoir de lanceur d’alerte de pointer un exercice d’aménagement du territoire raté à l’image de la plupart de ceux effectués en la circonstance dans l’île de Corse. Cela hypothéque l’avenir de la Corse rurale à court terme.Mais cela ne semble préoccuper ni nos élus locaux ou régionaux,ni les services de l’état,ni la plupart des habitants.

Ci joint l’intégralité de ma participation à cette enquête publique:

En premier lieu, je dois signaler que l’Albore ulmitese, association que je préside ,ne figure pas sur la liste des associations inscrites sur le PADD du PLU  page 37.Nous assurons entre autres l’organisation de  la fête patronale de ST Césaire citée en l’occurence  comme événement majeur . Merci de  rectifier l’erreur

Association l’albore ulmitese (AAU)déclarée en préfecture de Haute Corse le 10/04/2014 pour une  publication le 19/04/14  au journal officiel  4RNAW2B2002402 déclarée  comme telle: «Créer par tout moyen ,une dynamique de développement durable participatif ouvert et créatif dans la commune d’Olmeta di Capocorso  :devel économique efficace, socialement équitable, écologiquement soutenable,politiquement démocratique ,réhabilitation ,mise en  valeur du patrimoine architectural culturel,historique ,religieux, revalorisation des rites communautaires , lutter contre la désertification du village sa perte d’identité son lien social»

A propos des PLU:un probléme de méthode

«Elaborer un PLU ce n’est pas faire plaisir aux uns et  aux autres mais à se demander quelle vision peut on avoir de la commune à l’échéance de vingt ou trente ans en fonction des perpectives démographiques et économiques .Des choix doivent être faits en fonction de cette vision et traduits en termes réglementaires ,quitte à déplaire à certains .le probléme n’est pas technique mais politique» disait en 2011 le président du tribunal administratif de Bastia d’alors Guillaume Mulsant sur une pleine page du quotidien Corse matin .

Hélas, douze ans aprés, toujours autant de PLU ou de cartes communales sont annulés par le tribunal administratif .Entre temps le PLUI intercommunal de 2012 du SIVOM du Cap Corse a été annulé en 2013 dont le PLU D’Olmeta .Beaucoup trop de documents d’urbanisme ne sont pas encore mis en compatibilité avec le PADDUC ,article L123-1 du code de l’urbanisme,  aprés les trois ans de délai pour ce faire et donc sont opposables avec succés en justice.Résultat: la Corse est mitée de constructions illégales et la bétonisation spéculative des sols va bon train.

                  Pour éviter toute interprétation  auprés des élus et de la population le  plan local d’urbanisme  devrait s’intituler  plan d’aménagement du territoire de la commune .Cela engagerait les maires dans une vraie réflexion en concertation avec leurs administrés pour vraiment imaginer la commune de demain .De fait, pour  les municipalités, ce document qui doit être  avant tout le  plan de développement durable( PADD) économique culturel social d’une commune pour les 15 ans à venir, voire plus, quand une dynamique positive est impulsée, devient un simple plan d’urbanisme .Dans chaque municipalité ,sauf exception, les habitants ne s’intéressent pas à l’avenir de leur commune mais plutôt à la satisfaction de leurs intérêts privés immédiats et futurs .Leur seul souci c’est de savoir si leurs terrains sont constructibles et de faire en sorte que cela le soit . Le plus souvent ,Les maires s’exécutent .Les cabinets d’études ,eux, essaient de rendre le document le techniquement  crédible  dans le sens voulu par les municipalités ,sans pourtant être dupes parfois .les représentants de l’état, sauf gros abus, approuvent des PLU ou cartes communales pourtant  illégaux suivant les codes de l’urbanisme et de l’environnement . la longue élaboration du PLU d’Olmeta, sachant que le POS a été supprimé le 31 décembre 2015( loi Alur) ,n’a pas échappé à la loi de l’offre et de la demande en terrains constructibles sans souci d’un vrai développement durable de la commune esquissé sur le PADD du PLU  ,document qui il est vrai suivant les cabinets d’études ,est assez standardisé et répétitif de  commune en commune  . Au passage ,il convient de signaler que le diagnostic environnemental du PLU consultable sur le site de la mairie date de 2017 et doit être réactualisé (à moins que ce document ne faisant que constater à l’instant t ne soit pas modifiable)quand en page 35 et 36 ,au  chapitre eaux uséees, la station d’épuration n’existe pas et une photo montre l’ancien déversement sauvage  des ces eaux

Un propos citoyen

Si, en général,, les habitants d’une commune utilisent l’enquête publique pour exprimer leur désaccord quant à la classification de leurs terrains , mon propos est citoyen :il consiste à  m’exprimer sur la compatibilité entre ce PLU et  un développement durable du village( l’albore ulmitese est une association pour un développement durable de la commune )  et de sa conformité avec les codes de l’urbanisme et de l’environnement, notamment la loi littoral afin d’éviter tout recours possible auprés d’un tribunal .Il faut savoir en effet  qu’un terrain incrit comme constructible sur un PLU peut être jugé inconstructible à l’issue d’un recours  par le tribunal administratif pour non respect des lois.

 Ce disant,au passage, je fais simplement remarquer qu’un vaste  terrain m’appartenant  parcelle E423 Piazze constructible sur l’ancien POS situé en plein village,au dessus de la mairie, ne l’est  que sur une  petite bande  que j’ai revendiquée par principe car des terrains similaires excentrés plantés également  en oliviers sont devenus iintégralement  constructibles. Il en est de même pour la parcelle E337Olivella  pourtant à quelques métres  de constructions existantes . Je constate qu’étant un des propriétaires payant le plus de taxes fonciéres dans ce village, je ne bénéficie sur ce PLU  d’aucun terrain constructible . le principe d’égalité n‘est pas respecté. Mais peu importe .

Capacité d’accueil :

Un des motifs de l’annulation de  du PLU d’Olmeta en 2014 « Considérant que la méconnaissance du principe d’équilibre posée par les dispositions des articles L121-1 et L146-2 du code de l’urbanisme n’est invoquée qu’à l’encontre des zones ouvertes à l’urbanisation pour la seule commune d’Olmeta Di Capi Corsu ;qu’il ressort des piéces du dossier que les zones U1 recouvrant l’urbanisation existante de ce village présentent une superficie totale de27 m m2 que le document d’urbanisme en litige ouvrira à l’urbanisation en zone U2 autour du village d’Olmeta di capi corsu une superficie totale de 114410 m2.;Que le rapport de présentation mentionne que la population de la commune aujourd’hui comprise entre 200 et 300 habitants demeurera dans les mêmes mesures à l’horizon 2025;que l’augmentation de la population  rencontrée sur la période de 1999 à 2007 a été comprise entre 15% et 25 % ,qu’ainsi qu’en quadruplant la surface des zones constructibles alors que l’évolution démographique prévisible est inférieure à 50% le SIVOM du Cap Corse a méconnu le principe d’équilibre applicable aux communes soumises à la loi littoral tel que précisé dans le schema d’aménagement de la Corse» Page 7 du jugement n°1300186 du 22 Avril 2014 .

Qu’en est il du nouveau PLU ?

  162 habitants sont prévus en 2027 pour justifier les 15 constructions prévues (10 en résidences principales 5 en résidences secondaires) l’urbanisation nouvelle couvrira 5ha 60 en  extension d’urbanisation contestable (voir plus loin) .Selon l’INSEE la population est officiellement  de 142 habitants en  2017 .Selon l’INSEE 2019, le taux de variation de la démographie  est négatif -1,5%  avec un taux de mortalité de 22,5% Or la commune indique un taux de croissance de 1,7% .Plus de 44% de la population est d’un âge supérieur à 6o ans .43% des habitations sont en résidences principales ,54,3 % en résidences secondaires .En réalité, plus de 60% des habitations sont des résidences secondaires .Actuellement ,hors saison touristique, la population de résidents est inférieure à 1OO habitants  dont une grande partie est âgée .Quatre logements communaux dont certains sont sociaux sont en location ,il existe un bâti résiduel  en potentiel d’urbanisation constitué d’une quinzaine de maisons en ruines, qui, à l’issue d’une démarche aidée par le Girtec peuvent être préemptées par la commune pour les vendre à de potentiels résidents  .Dans ces conditions, on peut considérer que l’évaluation faite par la municipalité et le cabinet d’études  de plus de 162 habitants à l’horizon 2027 pour justifier une extension de l’urbanisation est surestimée .Ce village entame un processus de désertification ,ce d’autant plus que les conditions d’accueil et de vie  en résident permanent ne sont pas attractives vu les conditions difficiles d’accés, les incessantes avaries dues aux intempéries, la faiblesse de puissance du réseau d’accés numérique ADSL (la fibre sera installée en aérien  sur des poteaux télégraphiques actuels  qui comme d’habitude ne résisteront pas aux vents violents et aux possibles incendies) l’éloignement des secours en cas d’accident ou de pb grave de santé, l’absence de lieu de vie commune ,de substrat économique ou d’activité agricole . La  commune mobilise  825 ha soit  48% de l’espace communal  en  surfaces agricoles déclarée(RPG) ,notamment en élevage, alors que plus aucun  éleveur n’exerce sur ces espaces :il convient de régulariser afin de permettre  à d’autres potentiels éleveurs  de s’installer ( objectif du PADD page 7 «pérenniser les exploitations existantes, permettre l’installations de nouveaux exploitants et accompagner les filières de production dans le respect de l’environnement»

 le principe d’équilibre n’est  donc à nouveau pas respecté ,sans commune mesure, cependant, avec les excés du premier PLU .:la commune anticipe sur une population potentielle sans fournir les éléments et preuves socio économiques sous forme de projet  de son existence . l’’extension d’urbanisation  de 5,13 ha autour du village d’Olmeta  ne se justifie pas,  tant du point de vue démographique que de l’importance du bâti résiduel existant en potentiel d’urbanisation, que de l’absence de projet ou tissu économique le permettant  .On peut penser que cette extension de l’urbanisation est le fruit des  voeux  de certains habitants plutôt  qu’un projet issu d’une  démarche réfléchie  de développement de la commune .

Une extension d’urbanisation sans cohésion et opposable en justice

Le périmétre du constructible est délimité par un tracé noir

L’extension de l’urbanisation ne peut se faire qu’en continuité de l’existant article L121-8 du code de l’urbanisme . Depuis le début d’élaboration du PLU la cartographie des zones constructibles a évolué de maniére curieuse . Une zone centrale initialement prévue pour être  constructible entre le Poggio et Grillasca  a été supprimée pour garder une zone naturelle tendant à préserver les jardins.Or elle pouvait constituer dans le cadre d’une OAP (orientation d’aménagement et de programmation )la justifiant  un espace convivial  lieu de vie et de rencontre d’un village qui en manque et ou la vie se concentre au sein des hameaux,  conformément à l’orientation 1 du PADD «développer des espaces urbains à vivre»  On pouvait aussi considérer que cette zone constituée de parcelles en terrasses cultivées serait classée en ESA. la surface récupérée a ,pour conserver un ratio d’extension urbaine  qui se veut raisonnable,été répartie de maniere curieuse qui peut potentiellement  être contestée en justice pour la méconnaissancedu L121-8 du code de l’urbanisme  

Croquis :Projet initial de densification urbanistique en rouge 

Ne peut être considérée comme une extension d’urbanisation ,une zone au dessus ,en prolongement, et ,au dessous  du hameau de Celle qui n’est pas uniforme mais correspond au découpage précis de propriétés. Cette extension n’est pas en continuité de l’existant(L121-8) dans la mesure où elle est distante de plus de 5om des habitations .Une partie empiéte sur des ESA (espaces stratégiques agricoles à forte potentialité) qui malgré une surface en ESA  supérieure à celle préconisée par le  Padduc n’est pas compensée à l’identique .

                                  .Une zone à l’entrée du village en forme de pistolet  ne peut être considérée comme une extension limitée de l’existant  et empiéte partiellement  sur des ESA et sur un ENSP (espace naturel sylvicole et pastoral)

                              Au dessus de hameau de Poggio lieu dit Funtana , une extension se justifie car elle jouxte une habitation. Mais rendre constructible deux écuries à plus de 100m de toute construction en face d’une fontaine et d’un lavoir répertoriés dans le catalogue de l’inventaire du patrimoine  communal  et dans un village en site inscrit ,c’est une méconnaissance du L121-8  du code de l’urbanisme et sans doute de l’avis futur de l’ABF sur des futurs permis de construire et  la possibilté tres réduite de modifier l’aspect de ce bâti.

                              Dans l’inventaire des hameaux de la commune celui de Cariaccu fait défaut.Si ce n’est pas un hameau ,c’est un habitat diffus et donc un espace inconstructible . il est pourtant inclus dans le périmétre constructible en densification  de la commune .Hameau de Cariacciu quartier du hameau de Piazza ?

L’objectif d’un PLU  est de densifier et de rendre compact la forme urbaine et de maîtriser son développement et non pas de l’étaler .Cet objectif n’est pas atteint par le PLU d’Olmeta .Pourtant sur le  PADD page 4  figure en objectif «maitriser l’urbanisation en s’appuyant sur l’existant et pour une meilleure cohésion d’ensemble et  page 14 :  «la commune souhaite……respecter la morphologie plutôt compacte des entités bâties traditionnelles» . On constate une extension  d’urbanisation étalée,faite à la carte (voeux des propriétaires des terrains) sans cohésion d’ensemble et  qui est contestable du point de vue légal.

L’OAP de la marine de Negru

La marine de Negru n’est pas considérée comme un village ou une agglomération suivant la définition du Padduc.Ce n’est donc pas un espace urbanisé contrairement à ce qui est indiqué sur les documents du PLU ,mais un habitat diffus inconstructible .

Il faut donc que l’OAP paysagére prévue pour contourner les lois et justifier cette création d’espace urbain  soit vraiment opérationnelle , compte tenu du fait, qu’il n’existe aucun traitement collectif des eaux usées autre qu’en dispositif individuel  dont certains sont  rudimentaires ou inexistants, vu la pollution constatée dans la riviere Olmeta lors de l’enquête concernant le projet de reconstruction du pont ,que l’accés de la marine est desservi par une seule route étroite(pb de sécurité) ,que l’artificialisation du terrain pentu voué à l’urbanisation peut poser des pbs de stabilité du sol . Sans doute cette OAP a- t-elle pris en compte le développemet global du cadre de la marine de Negro en rendant  d’utilité publique le pont dit Gênois  en voie de  reconstruction  afin qu’il soit prolongé par une voie carossable  qui rejoigne la tour en projet de réhabilitation  et débouche sur  la départementale RT 80 ?.C’est alors qu’on  pourrait parler d’un projet d’utilité publique .

Le chemin des jardins d’Olmeta

Dans le cadre de l’objectif  affiché dans le PADD «prévoir la création de voies carossables pour améliorer la desserte de Poggio et la connexion avec le quartier de Celle»  il a été question de rendre carrossable une partie du chemin des jardins d’Olmeta  de Celle a Cariacciu, parcours balisé faisant l’objet d’un affichage descriptif, figurant sur le PADD ,sur les guides touristiques et sur les itinéraires patrimoniaux de la collectivite de Corse .Cette solution de facilité qui consiste à nier tout intérêt patrimonial et culturel de la commune, qui est pourtant un vecteur important de son  développement  pour un tourisme rural et culturel à venir cité dans le PADD ,s’est heureusement heurté à une mobilisation pétitionnaire de la population .Ce projet  a été semble -t-il  abandonné .

Quant à la création de voies carrossables de désenclavement ,il est  urgent  vu la dangerosité de l’unique route d’accés  qui voit s’écrouler des  pans de montagne sur son trajet, ce qui nous a valu des coupures prolongées ,que le projet de construction d’une voie de désenclavement du village se réalise .Il est aussi indispensable et logique  que soit construite une piste d’accés aux captages d’eau potable au moment où la réfection de l’ensemble de ce réseau est en cours .

Conclusion

L’élaboration d’un document aussi technique qu’un document d’urbanisme  devrait donner lieu à des  réunions publiques plus fréquentes mais surtout à des actions de terrain qui mobiliseraient sans doute plus d’habitants que les réunions actuelles . Le but :comment voulez vous aménager dans l’intérêt public le territoire de votre  commune de demain? Ainsi mobiliserions nous l’intelligence collective qui est devenue pourtant, au sein des élus éxécutifs, un concept prioritaire avec la co-construction . Ce serait une démarche durable par opposition au processus actuel essentiellement piloté par les munipilaiés ,les services de l’état , un cabinet d’études et un représentant de la collectivité de Corse .

La CTEPENAF  (commission territoriale de la préservation des espaces naturels agrcoles et forestiers ) a émis un avis  favorable dans son domaine  de  compétence au sujet du PLU d’Olmeta avec des recommandations qu’il serait utile de connaitre .

Il serait étonnant que Mr le Préfet s’oppose au PLU d’un petit village

Néanmoins, souhaitons  vivement que les 1O logements prévus en habitat  principal  soient réellement des habitations principales ,non pas fictives ou en rentes locatives  Or ces logements n’étant pas prévus sur des terrains communaux  ne font l’objet d’aucune garantie quant à  leurs emplacements et leur destination  mais peuvent  néanmoins faire l’objet d’un recours de particuliers auprés d’un tribunal lors de délivrances de permis de construire .

Ce faisant ,le PLU d’Olmeta n’est pas un PLU consommateur excessif d’espace ,en urbanisation ,sauf qu’il manque de cohésion et d’équité  .la cartographie et les quotas fixés  par le PADDUC  sont globalement respectés :en ESA, par exemple,le  Padduc exige  23ha et  la commune  en présente 38,7 ha, sauf que certains espaces  sont devenus constructibles .Globalement les espaces naturels sont préservés ,l’ERC (espace remarquable ou caractéristique du littoral° de Negru n’est pas respecté en partie  ,ERPAT ( espaces ressources pour le pastoralisme et l’arboriculture) et ENSP sont  respectés sauf certaines oliveraies dans le village dont le terrain qui devient  constructibles. le positionnement et la surface des EBC (espaces boisés classés ) est discutable.Rien de trop  trop déraisonnable cependant  aux yeux des techniciens  qui ont l’habitude de traiter les documents d’urbanisme .

Mais on peut regretter que ce PLU  ne soit  ni plus ni moins qu’un POS amélioré et non pas un véritable document d’aménagement du territoire. A ce titre, dans sa conception comme dans sa réalisation, il n’est pas durable et c’est regrettable .Faute de perspectives pour lutter contre la désertification ,avec l’utilisation de nombreux outils existants pour ce faire, Le village d’Olmeta,  une fois ses habitants  âgés disparus, perdra  toute identité pour devenir  un village de vacances déserté en hiver comme tant d’autres villages de Corse.

L’association albore ulmitese a dejà communiqué sur le PLU du village et sur les actions à mener pour développer un village à l’immense potentiel pour un developpement durable raisonné et raisonnable , porteur d’emplois sur son blog:alboreulmitese.wordpress.com

Christian Novella

enquête publique reconstruction du pont de negro

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est wp-1635676487596.jpg

En Novembre 2016 ,le pont génois de la marine de Negro construit au XV siècle d’après le livre « inventaire du patrimoine d’Olmeta Di Capo Corso » effectué par l’association Petre Scritte a subi le troisième sinistre de son histoire après ceux de 1785 et 1853 :il a été complétement détruit par une énorme crue .Devait-on reconstruire ce pont, qui désormais, n’est plus d’utilité publique depuis la construction ,courant XIX siècle, de la D80 mais est un accès privé motorisé à trois habitations ?Fallait -il le reconstruire à l’identique ou sous une forme plus moderne tout en l’intégrant au paysage ?

Après avoir refusé une solution d’urgence proposée par la collectivité de corse qui consistait, pour désenclaver les propriétaires victimes de la crue, à construire une piste sur le tracé de l’ancienne route allant à Nonza ,la municipalité a décidé de reconstruire le pont à l’identique parce que c’est un élément majeur du paysage de la marine .La préfecture lui a emboité le pas pour les mêmes raisons .le Budget prévu indiqué par la municipalité dans le bulletin municipal 2020 est de 515026,00HT dont 51503euros en charge de la commune.

la reconstruction de ce pont selon Mme la préfète n’a aucun impact sur l’environnement et donc aucune d’étude d’impact n’est nécessaire .Mais une demande d’autorisation environnementale au titre de la loi sur l’eau nécessite une consultation de la population en enquête publique qui s’est déroulée du 15 Aout 21 au 16 Oct 21

l’association l’albore ulmitese s’est déjà prononcée sur ce blog au sujet de ce projet de reconstruction à l’identique qu’elle a jugée inutile car elle n’est pas d’intérêt public et engage d’importants fonds publics et communaux qui peuvent être utilisés à la réalisation de projets plus prioritaires dans la commune.

Si nous sommes intervenus au sein de cette enquête publique ,c’est pour rappeler que la marine de Negro a été entièrement dévastée par une crue . C’est donc tout un site paysager et un écosystème qui ont été détruits et qu’il convient de tenter de reconstruire et non pas seulement un pont .Ainsi serait reconstituée l’unité patrimoniale du site mise en avant par la préfète de corse et la municipalité pour justifier le projet .L’enquête publique étant effectuée au titre de la loi sur l’eau, nous avons insisté sur l’importance de reconstituer l’écosystème détruit ,rappelé qu ‘il pouvait s’agir d’un corridor écologique et insisté sur l’importance de la muda ,cette zone humide en forme d’embouchure de la rivière Olmeta oubliée dans le dossier du projet. Il ne s’agit pas seulement de recréer les conditions de vie d’un habitat et sa biodiversité ,mais surtout de rappeler l’importance des écosystèmes sur la qualité de vie des habitants ,et leur protection .

C’est aussi pour proposer de redonner un usage routier d’intérêt public à ce pont à ce projet en le reliant à la RT 80 .

Ci joint l’intégralité de notre contribution ,la seule écrite sur l’enquête publique:

« les enquêtes publiques ne sont, sauf exception pour ce qui concerne certains documents d’urbanisme ,que des formalités administratives de nature à ne pas remettre en cause le projetpour lequel est demandé l’avis des citoyens. Pour autant elles donnent l’occasion à ces derniers de s’exprimer officiellement et parfois d’être écoutés pour intégrer des modifications . Mais de toute manière Les écrits ,restent les idées cheminent .E cusi sia


L’enquête publique porte sur une autorisation environnementale au titre de la loi sur l’eau :ouvrage dans le lit mineur dans la mesure où la zone d’étude «ne présente pas d’intérêt patrimonial particulier mais…..reste une zone humide à rôle fonctionnel .


Pour autant, l’étude réalisée ne tient pas compte,des énormes dégâts occasionnés à la biodiversité et aux lits majeurs moyens et mineurs de la rivière Olmeta qui ont en Novembre 2016 , lors de la crue qui a détruit le pont ,été dévastés en largeur et profondeur
au point de détruire la zone humide en forme d’embouchure qui relie la rivière à la mer
.

Cette zone humide, en eau toute l’année, et, désormais, seulement en hiver , était un petit lac qui au fil des années a constitué un biotope, un réservoir de biodiversité au sein duquel vivaient des espèces benthiques , comme par exemple ,les anguilles qu’on y trouvait en grand nombre et qui, pour cause ,ne figurent plus sur la liste des espèces repérées par votre étude et des plantes hygrophiles .Or l’existence de cette zone humide est ignorée par cette étude .La zone humide que vous citez se situe en amont du pont .Pourtant vous donnez une définition de ce qu’est une zone humide «zone de transition entre le milieu aquatique et le milieu terrestre avec une frontière plus ou moins définie et une végétation adaptée au milieu» c’est ce qu’est ou a été avec une frontière bien définie et une zone de transition entre la mer et la terre avant sa destruction, la zone que vous qualifiez désormais de zone d’eau douce stagnante .Ce qui vous fait dire «le projet est situé en dehors de toute zone humide d’intérêt patrimonial identifié par l’OEC. Désolé, mais il se situe en plein milieu d’une zone humide en amont et en aval du pont si on s’en réfère au PADDUC trame verte et bleue.

Que dit le PADDUC? .Si la rivière Olmeta n’est pas prise en compte par la
cartographie de la trame verte et bleue car sa longueur est inférieure à 10km et, par conséquent, sa zone humide non identifiée ,il n’en demeure pas moins que le Padduc prévoit de prendre en considération ,au cas par cas , les zones humides inférieures à 1ha,ce qui est le cas de celle de la rivière Olmeta à Negro ,en amont, mais aussi celle qui a été détruite en aval du pont .le Padduc page 186 chapitre «composantes de la trame verte et bleue «d’un point de vue du fonctionnement des écosystèmes liés aux milieux aquatiques ,l’importance des zones humides inférieures à 1ha est largement reconnue par la communauté scientifique tout comme leur vulnérabilité ……ces petites zones humides constituent aussi des réservoirs de biodiversité primordiaux et méritent toute l’attention des acteurs du territoire ……toutefois ces réservoirs de biodiversité sont à préciser à l’échelle locale .En effet, l’échelle retenue pour la trame verte et bleue de corse ne permet pas de matérialiser ces petites zones humides inférieures à 1 ha» Or il se trouve que sur la carte des réservoirs de biodiversité «espèces et zonages» apparaît en vert une zone qui couvre la marine de Negro qu’il convient de préciser par superposition de cartes.

A défaut de prendre en compte cette carte ,il est incontestable qu’un des
critères d’identification des réserves de bio diversité que sont les zones humides est la présence d’espèces remarquables du littoral ,notamment la truite et les chiroptères que vous avez répertoriés sur le lieu de reconstruction du pont .Il n’est pas d’ailleurs impossible que dans ce que vous appelez un exutoire ou une eau stagnante qui durant plus de 5 mois est une mare évoluent des truites ou des anguilles. Sont intégrés dans la trame verte et bleue selon l’article L341-1 du code de l’environnement les sites classés ou inscrits de corse dont la conservation présente du point de vue artistique historique scientifique légendaire ou pittoresque à intérêt général «. Olmeta du Cap est en site inscrit Cap Corse côte occidentale
De même sont intégrés sur la trame verte et bleue de la Corse les espaces remarquables du littoral. Or une partie du site de Negro est classé par le PADDUC en espace remarquable
Il convient donc qu’au sein de ce projet soit tenu compte de la trame verte et bleue du Padduc qui insiste sur l’importance des petites zones humides non répertoriées pour des raisons techniques mais qui doivent l’être localement .Pour cela l’avis de l’OEC est souhaitable .Si vous répertoriez une zone en amont du pont dans un intérêt écologique, vous devez,dans le cadre des aménagements après travaux redonner forme à la zone humide détruite en aval pour qu’elle retrouve sa biodiversité ce qui reconstituera le corridor écologique qui existait auparavant .Mais il est indéniable que cette zone humide outre son intérêt écologique a joué et doit jouer un rôle essentiel , notamment comme zone tampon pour la préservation du littoral et la sécurité des habitants ,les risques de submersion répertoriés dans l’atlas ZDI , d’érosion, de crues, et sur les effets de plus en plus prégnants du dérèglement climatique . Enfin il est indéniable que cette zone humide fait partie intégrante de l’ensemble patrimonial tour pont qui est une des raisons invoquée pour justifier la reconstruction du pont .Or, c’est actuellement durant la saison estivale, un amas disgracieux de galets recouverts d’algues filamenteuses malodorantes issues d’une pollution organique qui fait tâche dans le paysage .A préciser,d’ailleurs que cette pollution n’est pas due comme vous l’indiquez, à l’installation récente d’une station d’épuration ,quelques km plus haut au sein du village d’Olmeta ,mais aux dysfonctionnements ou à l’inexistence de fosses septiques au sein
de certaines habitations proches de la rivière.

Tout le site de la marine de Negro a été défiguré transformé pollué et fragilisé par la catastrophe de 2016 . Aucun inventaire des dégâts n’a été effectué sauf à reconstituer une route et un parking en partie emportés . Quel est donc l’intérêt pour des raisons dites patrimoniales d’esthétique paysagère de construire un ouvrage dans un univers dévasté ,sauf à le reconstituer en son ensemble .Ce d’autant plus que le projet est réalisé comme «aménagement environnemental afin de protéger l’environnement exceptionnel de la marine de Negro»!!!!!.
Ainsi ,convient-il de faire aussi l’inventaire des dégradations causées au fonds marins et à la
plage .
Il a d’ailleurs fallu qu’existe ce projet de construction pour que l’on se soucie enfin du milieu marin en site Natura 2000 et notamment des posidonies, ou du moins ce qu’il en reste .Ce qui n’a pas été le cas après cette crue qui a dévasté la plage et laminé sur plusieurs centaines de mètres au large les fonds marins en y déversant, en une énorme vague, le contenu de la rupture des nombreux embâcles situés sur la forte pente de la rivière Olmeta ,des pans des terrains et tous les gravats issus de la désintégration du pont et divers matériels de jardinage et autres déchets . l’embouchure de la rivière été totalement modifiée de telle sorte qu’elle se jette en torrent, l’hiver en milieu de plage,en séparant celle ci en deux parties infranchissables, alors qu’elle se déversait en petit débit à l’extrémité de la plage coté tour . longtemps, la plage a été jonchée de gros blocs rocheux de déchets divers et de troncs d’arbres dont certains y sont encore enfouis. Il en est de même pour les fonds marins.le trait de côte a été modifié .l’impact sur la plage et le littoral des fortes tempêtes y compris celles qui surviennent en été est plus important qu’auparavant alors même que le niveau de la plage a été surélevé par l ‘apport de la crue .la barrière de galets que vous citez comme infranchissable l’été ne l’est pas en réalité .il serait très utile a ce sujet de demander l’avis simple du parc marin du Cap corse et de l’Agriate

Le diagnostic environnemental effectué pour justifier ce projet est donc parcellaire et incomplet et ne tient aucunement compte de l’état initial et de la biodiversité qui faisait la richesse patrimoniale et l’authenticité de ce site .Si on reconstruit ce qui été détruit on ne peut se contenter de le faire partiellement surtout uniquement par la construction d’un ouvrage en béton serait il recouvert de pierres .Mais il convient de rétablir l’équilibre écologique rompu par une catastrophe naturelle parce qu’il est indispensable à la survie même du site
Une des raisons invoquées pour justifier la reconstruction de ce pont et rejeter tout autre projet est que ce projet par sa conception réduira les effets des fortes crues sur le lit de la rivière en amont et sécurisera les habitations qui s’y trouvent .Souhaitons le. Rappelons ,toutefois, que ce versant de la rivière est classé en risque d’inondation sur l’atlas des zones inondables (AZI) .la Commune est dépourvue de PPRI(plan de prévention du risque inondation ) . Si elle en possédait un (voir si c’est le cas dans le PLU en cours) ,ce site serait classé en risque aléa fort à très fort zone rouge ce qui interdirait toute construction sauf d’absolue nécessité publique et sous condition (Ce pont est il d’utilité publique ?) D’autre part, pour le moment, l’évaluation des crues est centenaire . les effets du dérèglement climatique, font que les épisodes de fortes pluies se répètent au point que le GIEC(groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) affirme qu’il est impossible dévaluer de manière précise les risques naturels y compris si on dispose d’outils d’évaluation performants .


L’ARS demande une étude géologique complémentaire pour évaluer la présence d’amiante dont on sait qu’elle est très présente sut tout le territoire d’Olmeta .Cela pour préserver la santé des habitants et des ouvriers travaillant sur le chantier . De récents travaux publics sur la commune la réfection au sécurisation la Rt 80 et Rd433 ont nécessité une organisation adaptée des chantiers en raison de la présence d’amiante .Cette étude ne figure pas dans le dossier . D’autre part une étude a été faite sur l’ancrage de l’ouvrage en lit profond de la rivière mais le pont va reposer sur des supports latéraux en schiste roche friable qui devront faire l’objet d’un accrochage renforcé .Rappelons que ce pont qui aurait été construit, diaprés le document « l’inventaire du patrimoine communal» en fin du XV siècle a déjà été endommagé par deux fois vers 1785 et déchaussé par une forte crue en 1853, à l’époque pourtant ,ou la rivière Olmeta était entretenue .


Madame la préfète de Corse dans son arrêté du 11 juin 2019 cite l’article 122-2 annexé du code
environnement»la construction des routes classées dans le domaine public pour justifier que ce projet de pont n’est pas soumis à étude d’impact .Or il ne s’agit pas de construire une route ,serait elle classée, dans la mesure où la route qui sera crée débouche sur un cul de sac ,une propriété privée en résidence secondaire locative .C’est un pont d’agrément paysager patrimonial que l’on pourrait qualifier d’ouvrage d’art . Il n’est donc pas d’utilité publique . Aujourd’hui tous les propriétaires (deux) qui suite à l’effondrement du pont ,ne pouvaient plus accéder à leur habitation en voiture, le peuvent grâce à une piste privée qui les relient . Pourtant ,ce pont pourrait devenir un axe routier de désenclavement de la marine de Negro à laquelle on a accès par une route étroite sur laquelle il est difficile, voire impossible à deux voitures de se croiser .Pour cela il faudrait le prolonger de quelques centaines de mètres par une piste ou route qui le relierait à la RT80 et à la tour qui va bientôt être rénovée pour être visitée .Ce tracé existe déjà . Ainsi ce pont aurait une véritable raison d’être qui justifierait le gros investissement de fonds public nécessaire à sa construction .Il serait un facteur de développement économique de la marine de Négro ,ce qu’il ne sera pas une fois construit tel que prévu contrairement à ce qui est affirmé sur le projet . Pour la petite histoire, dés l’effondrement du pont , la collectivité de Corse a proposé la création d’une pistede désenclavement des propriétés privées sur le parcours de l’ancien chemin de Nonza utilisé avant la création de la Rt 80 . projet rejeté par la municipalité . la combinaison des deux projets serait une solution de développement durable de la marine de Negro.

Enfin, on peut douter de la durée des travaux eu eu égard à une sous évaluation manifeste du budget prévu pour les réaliser et si le risque amiante est pris en compte . Une interruption est ainsi à craindre ,mais cela est une autre affaire.


Ce faisant puisque ce projet fait l’objet d’une souscription publique et ne suscite aucune vraie
opposition au sein de la population c’est qu’il a son approbation?.

Ce propos est donc celui d’un citoyen engagé s’exprimant en son seul nom ,mais qui est président de l’association l’albore ulmitese association environnementale pour un développement durable de la commune d’Olmeta Di Capi Corsu et aussi investi au sein de la principale association de défense de l’environnement de Corse. Comme ce projet est parcellaire , j’affirme qu’il n’est ni durable ni respectueux de l’environnement dans la mesure où il ne prend pas en compte l’ensemble de la biodiversité sinistrée terrestre et marine de la marine de Negro .Mais il peut devenir durable et retrouver sa riche biodiversité qui est le garant de la qualité de vie des habitants comme de leur sécurité .
.

article de presse

Corse matin, dans son édition du 28 Novembre 2020 , consacre un article à notre village à propos des inconvénients que nous causent la fermeture quotidienne temporaire pour travaux de l’unique route d’accès .Il en a commis deux autres en Août ,au sujet de notre problème d’approvisionnement en eau potable.

Espérons qu’un jour, enfin, les medias produisent un reportage qui valorise notre village.A nous de faire en sorte que cela se produise ..

Des mobilisations citoyennes successives ont eu lieu pour diminuer les servitudes imposées par les coupures des routes de notre commune pour d’importants travaux ceux de la T 40 route du cap comme la D 433, et pour contribuer à résoudre notre problème d’eau potable . Pour autant, il convient qu’elles ne s’inscrivent pas seulement dans l’urgence de l’instant mais qu’elles témoignent d’un réel désir de dessiner un autre aujourd’hui comme un autre demain qui assure la survie du village .

Les associations du village sont le terreau de cette dynamique . A elles de proposer des projets solidaires communs d’intérêt public à caractère durable .A ce titre leur participation commune à la célébration de la fête patronale de la ST Césaire est un signe encourageant susceptible de créer une dynamique de démocratie participative .

En effet, la lourdeur des administrations nationales et régionales et leur écho local font que désormais la mobilisation des citoyens est indispensable pour dessiner la préservation et l’avenir du territoire communal.

A noi di fa

DESENCLAVER LE VILLAGE:LA VOIE DE LA RAISON

Les travaux de sécurisation de l’unique route d’accès au village d’Olmeta Di Capi Corsu vont bon train depuis que,lors de leur reprise en septembre,des moyens conséquents en personnel et matériel ont été ajoutés. On ne pouvait que s’étonner du nombre restreint d’ouvriers travaillant sur le site et ainsi s’inquiéter, à juste titre, de la durée d’un chantier qui isole une partie du village, une grande partie de la journée .Ce n’est donc plus le cas .Du coup ,espérons un cadeau pour ce Noël qu’on nous annonce triste:que la date de la fin du chantier prévue le 19 décembre soit respectée.

Pour autant, cette route va t-elle être enfin sécurisée? Nous en doutons fort . Installer,au dessus d’un secteur à risque de chutes,des grillages métalliques pouvant arrêter des blocs rocheux de plusieurs tonnes,ne suffit pas.En effet,il existe d’autres tronçons qui menacent d’éboulement rocheux ou de glissement de talus.Sans compter la probabilité,pas si lointaine, de voir des pans de route entiers,s’effondrer,comme en témoigne l’existence de lézardes et crevasses en leur milieu .On aurait tort de négliger ces signes de dégradation semblables à ceux signalés en vain sur la D 80 route du Cap, jusqu’à ce qu’elle s’écroule et perturbe sérieusement,pendant plus de trois ans la vie des habitants de plusieurs communes .

Alors que faire pour sécuriser l’accès au village d’Olmeta Di Capi Corsu?

.Construire une dérivation pour éviter les endroits dangereux?Fausse solution.Car,circuler sur cette route étroite très sinueuse à flanc de montagne, n’est déjà pas une sinécure.il convient d’être très prudent .Cette route fait peur à des visiteurs éventuels ,ou occasionnels . Voilà de quoi,aux yeux de certains, préserver le village d’une invasion touristique .A l’évidence, nous sommes à l’abri d’être une halte au sein d’un circuit de cars de randonneurs .Mais nous devons manœuvrer dangereusement,si on y croise un camion . S’il est conseillé d’utiliser une petite voiture pour se rendre à Olmeta Di Capicorsu ,le risque de la voir percuter par un rocher ou ensevelie par un éboulement demeure et cela sur plusieurs kilomètres du tracé . Or, ce qui était de l’ordre de la probabilité centenaire,à l’aune de l’atlas des risques des catastrophes naturelles, qui n’est pas encore encore mis à jour ,n’est désormais qu’éventualité de demain .En effet, la vétusté des infrastructures routières Corses et la multiplication des effets d’un changement climatique incontrôlable font que se succèdent de lourdes intempéries qui fragilisent et déstabilisent les sols et causent des effondrements .

.Mettre en œuvre la solution initiale raisonnée et raisonnable prévue par nos anciens:utiliser le tracé du sentier qui va d’Olmeta à la marine de Negro pour en faire,d’abord une piste de secours, puis une route goudronnée au rythme de l’octroi des subventions qui existent pour ce faire . Cette solution a été évoquée et proposée par l’albore ulmitese ,lors de la réunion organisée en mairie en janvier 2020 entre le staff représentant l’exécutif régional,le conseil municipal et des habitants alors en colère de se voir imposer des travaux très contraignants sans être consultés. La secrétaire du cabinet du président de l’exécutif régional a été attentive à notre demande et sous notre insistance à délivré une promesse favorable .Sur le journal Corse Matin du 3 janvier 2020, au sein d’un article intitulé «les travaux sur la route d’accès à Olmeta du Cap suspendus»le journaliste cite madame le maire «le village ne peut rester enclavé ,la seule solution est d’aménager un sentier en piste .la mairie va lancer une étude»

l’étude doit être rapide et porter sur un désenclavement urgent du village par la création d’une route supplémentaire d’accès sur le tracé du sentier qui le sépare de la marine de Negro .la configuration des lieux est favorable à la réalisation d’un chantier rapide, nonobstant les contraintes liées à l’amiante .

La mise en place d’un tel projet prend habituellement beaucoup de temps .Il convient donc que la population reste mobilisée pour que l’étude se fasse rapidement en raison de l’urgence à agir.La mobilisation citoyenne est en effet,le seul moyen en Corse, comme ailleurs sans doute, de faire avancer les dossiers présentés par des élus locaux .Ce projet de désenclavement est aussi…. la voie de la raison. Plus de deux millions d’euros d’argent public sont dépensés pour sécuriser 300m de route. Il est très probable qu’il faille en consacrer, autant,sinon plus,quand, inévitablement, nous serons victimes d’autres chutes de rochers ou éboulements sur notre dangereuse route d’accès.Autant consacrer l’argent public à un projet qui désenclavera définitivement le village que de le dépenser en multipliant les chantiers coûteux et inesthétiques.

Prenons la bonne route pour que le village continue de vivre dans l’avenir

Olmeta le 17 Novembre 2020

hdr

	

San Cesariu 2020

ttps://m.facebook.com/story.php?story_fbid=2650569145156740&id=100006110417731&sfnsn=scwspmo&extid=ZtrHBPwSRZaUHw45

#retourenimages

Sabatu scorssu festighjevamu a San Cisariu, u santu prutettore d’ Olmeta di Capicorsu, u paese di u nostru nuviziu Christian Novella.
Santu di i vignaghjoli, u paese d’Olmeta hà rimessu in ballu una bella festa paesana in l’onore d’issu santu, spartendu l’uva benedetta.
.
Nous fêtions samedi dernier la saint Césaire, patron d’Olmeta di Capocorso, village de notre novice Christian Novella. Saint patron des vignerons, les habitants du village qui ont réhabilité leur fête votive, ont partagé le raisin béni à la fin de la messe

Cette année ,en raison des restrictions sanitaires ,la fête patronale de ST Césaire a été maintenue sous une forme légèrement différente .C’est l’associu l’albore ulmitese qui s’est impliquée  ,un peu plus que les années précédentes,dans son organisation,le Samedi 22 Aout 2020.
La collation traditionnelle qui, pour une part, est approvisionnée par les apports culinaires des habitants s’est transformée en apéritif copieux,  à notre  charge .La paroisse a fournit le raisin.La municipalité nous a prêté des tables et des chaises  qui sont entreposées dans la salle de l’ancienne confrérie proche de l’église.Ce qui nous a permis de constituer des ilots de distanciation sanitaire  .
La messe a été chantée  par la Confraternita San Martinu Patrimoniu et une partie de la chorale paroissienne .La procession a suivit au chant de  l’Evviva San Cisariu hymne de la  liturgie »Messa e prucessio  » créée par un spécialiste en la matière  le  confrère  Petru Casatici pour remplacer  l’ancienne perdue .
Si pour diverses raisons ,des personnes qui assistent habituellement à cette fête étaient absentes ,on note avec satisfaction,cette année  la présence aux côtés  de l’albore de  représentants des deux autres  associations du village:A Cumpagnia San Teramu et une délégation de l’association de chasse la perdrix .
La collaboration entre associations est souhaitable et nécessaire pour  maintenir ou créer des temps forts patrimoniaux ,culturels ou événementiels qui redonnent à ce village une âme identitaire .Un signe fort allant dans ce sens a été donné lors de cette fête patronale de  la ST Césaire :Evviva Cisariu

Olmeta le 27 AOUT 2020